Prèface

PRÉFACE

L’étude de l’évolution du sport dans l’histoire nous enseigne que dès les tout débuts, le sport a eu comme pouvoir et comme objectif de changer les choses, de rassembler les gens, de donner du plaisir et de sauver des vies. Un des effets premiers du sport a été et est toujours de favoriser la santé globale des individus, incluant le bonheur et l’espoir. Pour la plupart des enfants, le simple fait de jouer, lorsque l’expérience est positive, permet de profiter de l’un ou plusieurs de ces bénéfices. À ce stade, c’est surtout l’imagination et la créativité des enfants qui donnent au sport et au jeu tout leur pouvoir. Les enfants peuvent inventer et organiser leurs propres jeux, rassembler leurs amis et inviter d’autres personnes à venir s’amuser et avoir du plaisir. La force secrète du sport, c’est qu’il nous donne l’espoir et l’envie de recommencer dès qu’on en a l’occasion. Tôt ou tard, ce pourra être la participation à des compétitions amicales ou le désir d’un mode de vie plus sain et équilibré qui nous encouragera et nous motivera à faire de notre mieux, à viser l’excellence et à devenir le meilleur que l’on puisse être.

Pour les Autochtones, certains des sports qui sont aujourd’hui devenus des sports de compétition pratiqués mondialement étaient et sont toujours des activités traditionnelles essentielles à leur survie et faisant partie de leur mode de vie. La course, le cross-country et le steeple-chase faisaient partie de la chasse d’animaux tels le chevreuil, l’élan ou l’orignal. On marchait pour faire la cueillette de plantes ou de baies. Le tir à l’arc était utilisé pour la chasse à pied ou à cheval. Le canot et la nage étaient très utiles pour la pêche. L’hiver, on faisait de la raquette, du tir, du ski de fond (biathlon), et on maniait le javelot ou le harpon. Ce ne sont là que quelques exemples, mais ce qui est unique, c’est que dans notre culture, ces activités sont toutes pratiquées avec gratitude et reconnaissance. Autrement dit, chacune de ces activités possède une dimension spirituelle, ce qui fait des sports et des jeux traditionnels une activité complète de plusieurs points de vue. En pratiquant ces activités et en apprenant les uns des autres, nous arrivons à ressentir et à comprendre l’équilibre nécessaire au succès de toutes les autres initiatives dans la vie.

Les récits que vous lirez au sujet de nos membres intronisés au Panthéon vous aideront à comprendre le rôle important du sport dans l’enseignement des principes sacrés et surtout, dans la promotion de la paix. Toutes les fois qu’ont lieu les Jeux olympiques, une trêve olympique est décrétée voulant que tous les pays qui sont en guerre ou qui connaissent des conflits internes déposent les armes et observent un cessez-le-feu pendant la durée des Jeux afin d’encourager le désir de paix. C’est tout un exploit lorsque cela se produit vraiment. Le sport a ce pouvoir de favoriser la coexistence pacifique. Vous trouverez dans chacun des récits présentés ici des moments où les athlètes doivent faire régner la discipline et la paix intérieure afin d’atteindre leurs objectifs. La même formule s’applique à tous nos autres rêves de succès. La clé de tout défi majeur est la même pour n’importe quelle équipe : « Il faut travailler ensemble! »

Le Panthéon des sports canadiens a un rôle très important à jouer dans la promotion de la paix et de la réconciliation au Canada, notamment en partageant le récit des athlètes autochtones et en soulignant qu’ils font partie de notre histoire commune. J’éprouve beaucoup de reconnaissance envers tous ces athlètes, car je sais qu’il n’a pas été facile pour eux d’accomplir tout ce qu’ils ont fait pour leur famille et leur pays. La réconciliation, c’est arriver à établir des relations harmonieuses. Plus nous nous connaîtrons les uns les autres et plus nous travaillerons ensemble en utilisant nos forces respectives, plus le Canada, « terre de nos aïeux », sera fort et uni.

Hai Hai,

Merci beaucoup,
Thank you,
Chef Wilton Littlechild